Liberté dans la plaine agricole du Haouz
L’Office de Mise en Valeur Agricole du Haouz est chargé de promouvoir le développement agricole dans la plaine du Haouz. Cette région est spécialisée dans la production de l’olivier (30% de la production nationale), de l’abricotier (50% de la production nationale), dans l’élevage (30% de la production laitière nationale), dans les cultures primeurs alliant la précocité à la qualité (raisin primeur, pêcheur primeur, melon primeur, pomme de terre primeur, haricot vert primeur et rosier).
Le climat de la région (semi-aride) nécessite depuis toujours le développement de l’hydraulique. Pour répondre aux besoin d'eau des jardins et des cultures, il existe différents systèmes :
- l’exploitation de la nappe phréatique avec les khetarras, les puits et aujourd’hui avec des forages
- la dérivation et conduite de l’eau des oueds avec des canaux comme les séguias.
A Gauche : une séguia
Ci-dessus : le canal de la rocade
Beaucoup plus tard, la construction des grands barrages a marqué l’histoire de l’eau au Maroc. On compte 3 grands barrages dans la région du Haouz. Aujourd’hui, la superficie irriguée représente 311 000 hectares, l’eau provenant de différents systèmes : barrage (146 000 ha), pompage (59 326 ha), irrigation traditionnelle (39 370 ha), épandage d’eaux de crue (64 044 ha), sources (2 260 ha).
L’oued Issil étant temporaire, il n’est pas une ressource en eau constante et fiable pour l’irrigation.
Les paysages qu’il parcourt sont variés. On traverse des douars qui exploitent les ressources en eau, avec les techniques traditionnelles, pour les cultures ou les besoins de la maison. Sur les berges de l’oued, on découvre des petites parcelles en culture, des oliveraies bordées de haies sèches, mais aussi une végétation qui semble spontanée et qui correspondrait aux étages Thermoméditerranéen et Inframéditerranéen. On rencontre des Acacias et le caractéristique Laurier rose qui couvre parfois complétement les berges des oueds permanents.
L’oued se resserre parfois et la végétation arbustive et arborée nous entoure puis il s’ouvre à nouveau et notre regard se porte au loin vers les cultures et les douars. L’absence de l’eau permet d’observer ses flancs et l’on prend finalement encore plus conscience de la force d’une crue. Elle charrie des éléments grossiers qu’elle dépose dans le fond de l’oued et creuse la berge qui s’effondre si aucune végétation ne la stabilise.
La pente générale de la plaine autour de Marrakech est de l’ordre de 1% (voir carte de l'article "l'oued Issil, de sa source à sa confluence"). Une étude récente montre qu’il est difficile d’envisager de créer un barrage dans la plaine afin de retenir l’eau en amont de Marrakech car les pentes sont trop faibles et le coût des travaux serait très élevé.